Une dérive inquiétante : les élus tirent la sonnette d’alarme !

Depuis les ordonnances Macron de 2017, le rôle des syndicats s’est grandement affaibli.
La fusion des 3 instances traditionnelles – CE, CHSCT, DP – en un seul CSE devait simplifier le dialogue dans l’entreprise. Cette refonte contraint en réalité fortement les représentants des salariés, en diminuant leurs ressources et en limitant la portée réelle de leurs prérogatives.

Des mesures « punitives » ont encore aggravé cette situation, dans notre entreprise avec la dénonciation, par la direction, de l’accord sur le droit syndical en 2022.

Les élus CFDT déplorent cet état de fait qui nous contraint au quotidien dans la pratique de notre exercice de représentation des salariés.
Avec un dialogue social à l’arrêt, difficile pour nous de rétablir un équilibre sain sur les sujets fondamentaux. Preuve en est la politique d’austérité en matière d’emploi pratiquée dans certains de nos établissements, le nombre d’accidents de travail en augmentation ainsi que le taux de fréquence et le taux de gravité, l’inertie des sujets locaux avec la volonté permanente de ne pas associer les syndicats…

L’entreprise doit revenir à des fondamentaux, elle doit se préoccuper de ses salariés, sur le plan physique et sur le plan moral ! Le respect de tous doit prévaloir ! La reconnaissance, l’écoute et même la politesse doivent à nouveau faire partie intégrante de la vie de l’entreprise.
Les conditions de travail se dégradent de jours en jours, et en tant qu’élus, notre devoir est de le dénoncer impérativement.

Le programme annuel de prévention des risques exposé dans la vitrine ASF semble rutilant, mais qu’en est-il réellement ? Si la liste des éléments techniques déclinés froidement semble exhaustive et que les investissements restent substantiels en termes de prévention, la grande absente de l’équation, certainement cachée dans l’arrière-boutique comme d’habitude, est la santé mentale des salariés. Quid de leur fragilisation due aux organisations, à la surcharge de travail, à la chute libre des effectifs, à la pyramide des âges vieillissante, aux relations managériales parfois compliquées… ? Pas une ligne !

En l’espèce, pourtant, l’employeur a une obligation de résultat telle que définie dans l’article L4121-1 du code du travail. Même si les élus CFDT unanimement ne se lassent pas de le répéter, ils sont pour le moins fatigués de formuler avec discernement leurs avis, décortiquant ce qui peut être encore sauvé, soulignant les points positifs, donnant des avis favorables quand la situation s’y prête, pensant naïvement que des évolutions positives pourraient enfin et à leur tour, toucher les salariés. Peine perdue ! Vains espoirs, chimères inaccessibles…

CFDTAdmin

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